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 la nuit je mens (dante)

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Gulia Bertellini
Gulia Bertellini

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MessageSujet: la nuit je mens (dante)   la nuit je mens (dante) EmptyVen 29 Mai - 17:41

    Recroquevillée dans son fauteuil, la mère grogne en relevant péniblement la tête. Elle pèse lourd comme jamais, et son regard accusateur se promène le long des doigts de l'enfant agenouillée devant elle. Gulia a toujours son visage de poupée que la mère effleure du bout des doigts. Elle empeste l'alcool bon marché, et malgré tout, elle laisse s'étirer sur ses lèvres un sourire qui se veut bien-intentionné. Gulia est belle, belle comme elle pouvait l'être aussi à son âge. Elle glisse la main dans ses cheveux défait avant de rire pour lui signifier sa sympathie. La mère grogne ou rit. Comme une enfant. Sur la moquette, Gulia se relève en s'appliquant à ne pas regarder la mère, cette femme épave qui parfois rote dans son sommeil. Elle ne lui tient plus la main, elle ne se colle plus contre elle comme quand elle était enfant. Combien elle à pu l'admirer pourtant, cette femme au visage tiré. Elle aimait les histoires qu'elle venait lui lire, les baisers sucrés qu'elle déposait sur ses joues, et cette drôle de manière qu'elle avait quand elle dansait devant la grosse chaîne hi-fi. Mais la mère ne danse plus, et Gulia à arrêter de la regarder. « Je t'ai réchauffé de quoi manger. On m'attend dehors. » La voix de l'enfant ne se veut pas clair. Tant pis si elle n'entend pas. Qu'elle crève de fin, de soif ou d'autre chose. Ça lui noue le ventre. La mère tend la main vers la fille pour la remercier, mais cette fois encore, elle s'applique à la fuir. Gulia n'a rien d'une princesse, quand elle enfile en vitesse un vieux sweat qui traîne dans l'entrée, pour pouvoir échapper au plus vite à la tanière délabrée. Les loups qui y vivent sont à peine plus éveillés que des chatons. Au fond de ses poches, elle vérifie qu'elle a bien tout ce qui lui faut. Ses doigts vernis pousse la grosse porte d'entrée de l'immeuble, et la pluie lui tombe dessus, presque comme s'il était évident quand les quartiers les plus reculés, il devait pleuvoir, encore et encore. La capuche sur ses cheveux défaits, elle presse le pas. Pas question de faire demi-tour, de remonter se mettre à l’abri. On l'attend, Il l'attend, et elle va finir par arriver en retard.

    Parmi les gens, elle se faufile, parmi les gouttes, elle glisse. Il ne lui donne jamais rendez-vous très loin, et elle ne tarde pas à rejoindre la gare, qui découpe le paysage, imposante et sombre. Les gens courts, leurs valises à bout de bras. Qui sait, peut-être que lui aussi, elle le verra passer valise au bout des doigts, qu'il se sera décidé à partir loin, tout laisser tomber. Florence n'a pas besoin de lui. Pourtant quand elle pénètre dans le hall, il est l'arrogant, les yeux rivé sur autre chose, incapable de se fondre à la masse. Peut-être est ce sa faute à elle, si elle n'arrive à voir que lui. Elle entend déjà sa voix, et regrette presque d'être venu. L'ivrogne ou le cabot, allez savoir quel était le meilleur des choix. Mais Gulia s'approche, glisse la main dans sa poche pour en ressortir un paquet de cigarettes un peu abîmée par la pluie. La capuche tombe le long de ses cheveux, et elle s'arrête devant Lui à qui elle s'empresse de lancer le paquet, comme s'il risquait de lui brûler les doigts. Elle ne s'excuse pas d'être en retard. En fait, elle ne lui adresse simplement pas la parole. Dans le hall de gare, elle se laisse tomber le long du mur et s'installe en tailleur sur le sol, sortant de sa seconde poche un paquet de tabac à roulé avec lequel ses doigts s'empressent de venir jouer. Elle a besoin de respirer. Fort.
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Dante Cesare
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MessageSujet: Re: la nuit je mens (dante)   la nuit je mens (dante) EmptyVen 29 Mai - 20:06

Soulever, ranger, laver, essuyer, recommencer. Labeur du jour, routine quotidienne de l'adopté. Dante, il se demande parfois comment son oncle parvient à avoir confiance en lui. Lui confier les clefs de la boutique, compter sur lui pour astiquer et balayer. Il n'est même pas son fils, simple neveu exilé. Au fond, l'oncle sait, il sait que Dante n'en mènerai pas large sans figure d'autorité. Sans personne pour le loger, sans personne pour l'alimenter, sans personne pour l'aimer. Mais Dante, girouette dans l'âme, il ne le comprend pas. Et même s'il ne le cautionne pas, il est là Dante, à s'occuper de l'épicerie. Parce que même les étoiles ne valent pas une nuit sous des ponts. Parce que l'argent ne pousse plus sur les arbres et que l'or ne coule plus à flot. Coup d’œil à l'horloge, et il est temps de partir. Alors il ramasse les poussières avec une pelle Dante, l'air dédaigneux au visage. Puis file se changer, troque son jogging de farine contre un pantalon noir, bien coupé, bien repassé. Accoutrement de l’invisible, du garnement de la classe moyenne. Parce que les gamins de la rue ont aussi le droit d'se déguiser, parfois. Il vérifie les interrupteurs, et descend le grillage pour dire au revoir à l'épicerie. On se voit demain, même heure, même humeur. Le sac-à-dos balancé sur l'épaule, les mains dans les poches et les écouteurs enfoncés, il déambule Dante, sort de la galerie marchande. Il part la retrouver. Elle, la pie, attirée par le monde du haut. Tellement qu'il aurait pu la trouver fascinante, Dante, si il n'avait pas été réduit à jouer l'homme à tout faire.

Il entre dans la gare, échappant de justesse à l’averse. Ses yeux parcourent le hall, jonglent parmi les visages, inspectent les longues parkas et les bagages qu'ils traînent derrière eux. Son bagage à lui, il est là, au fond de son estomac. Ce boulet qui l'accompagne partout où il va, comme s'il était accroché à un prisonnier. Il lui rappelle à chaque instant qu'il n'a pas sa place parmi la foule, qu'il veut mieux que ceux qui fourmillent là, au beau milieu de la gare. Pourtant, il la cherche Dante, essaie de la distinguer parmi la masse, tourne la tète de droite à gauche. Impatient de la retrouver, excité à l'idée de s'amuser. Mais il ne la voit pas, n’aperçoit pas sa chevelure blonde, ni ses vêtements hors de prix. Désenchanté qu'elle ne soit pas encore arrivée, il s'arrête dans un petit coin. C'est vide, c'est loin de la multitude de voyageurs qui se bousculent les uns les autres. C'est parfait. Il s'appuie contre un mur, paroi choisie avec précaution. Il laisse tomber son sac à terre, ferme les yeux, et plonge dans la musique. Son impatience suit le rythme de la mélodie, tantôt rapide, tantôt lente. Une minute. Trois minutes. Cinq minutes. Elle n'oserait pas la jolie. Non, elle n'oserait pas. Se risquer à lui désobéir c'est s'attendre à des représailles, à des bruits de couloir sur sa véritable identité. Dix minutes. Rendez-vous manqué, peut-être faudra-t-il remettre des pendules à l'heure. Puis il rouvre ses paupières, se remet à admirer l'orchestre touristique. Un jour ce sera lui là, dans ce train, en route pour faire des doigts à la famille Cesar. Puis il l'aperçoit, lumière parmi l'amas de médiocrité. Un sourire s'esquisse sur ses lèvres. Elle s'approche rapidement comme un automate auquel on aurait actionner la petite manivelle. Elle lui lance le paquet entre les mains, raison de sa venue ici. Dû auquel il tenait tant à ce qu'elle lui apporte. Mais simple excuse qu'il ait trouvé pour qu'elle revienne, encore et encore. Elle s'affale sur le sol de la gare, pas de bonjour, pas de bonsoir, pas de regard. Rien. Son tabac à roulé semble plus important que lui. Bonsoir, Gulia. Comment vas-tu ? Ne me dis pas que tu as oublié tes bonnes manières à l'entrée de la gare ? Dante, il insiste sur les intonations, et prend plaisir à jouer de cette voie snobinarde, celle qu'adopte ceux d'en haut. Il fixe le paquet entre ses mains, et l'ouvre finalement. Les cigarettes ne manquent pas à l'appel, comme un être humain, elles attendent d'être consumées et jetées. Alors il tourne sa tète vers elle, observe ses doigts manier la feuille. Il fait quelques pas, se rapproche. Prédateur. Il se laisse tomber à ses côtés, instaure une proximité. Merci, t'as bien fait ton boulot. Mais essaie d'arriver à l'heure la prochaine fois. Parce qu'il y aura une prochaine fois. Il y en a toujours. C'est inévitable.
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Gulia Bertellini
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MessageSujet: Re: la nuit je mens (dante)   la nuit je mens (dante) EmptyVen 29 Mai - 21:09

    « Excusez moi très chère, je ne pensais pas la politesse nécessaire entre nous. » Regard assassin, elle pose sur lui ses yeux immenses, souhaitant secrètement qu'il s'y noie. Elle voudrait lui dire, de laisser tomber ses questions, qu'il n'a sûrement que faire de ses états d'âmes, qu'il n'est pas obligé de demander. De toute manière, elle ne répond pas. Elle va comme elle va, ça ne le regarde pas. Rien ne le regarde. Elle n'a pas envie de discuter avec lui. Ou alors peut-être que si, suffisamment loin pour ne pas s'en rendre compte. Il a sûrement raison, elle a sûrement laissé ses bonnes manières quelque part, oubliant d'être dame l'espace d'un moment. Mais après tout, c'est son idée à lui, celle de la mettre à nue, de la laisser là, dépourvu de son vêtement de scène. Elle ne fera pas d'effort pour lui, c'est décidé. Entre ses doigts, elle fait rouler le papier, glisse le tabac, et finalement pose son regard sur lui qui la rejointe sur le sol. De loin, ils ressemblent sûrement à n'importe quels adolescents qu'auraient quittés l'école un peu tôt. De loin, elle pourrait presque trouver fascinant l'habileté avec laquelle il s'impose maître du jeu. Il pose les cartes, joue au jeune homme charmant. Le dos contre le mur de la gare, elle hausse les épaules. « Je suis flattée de voir que mon retard t'as chamboulé. » Du coin des lèvres elle sourit. Pas pour lui, seulement pour elle. Pour leurs rendez vous loin des regards curieux, loin de ceux qui pourraient trouver leur duo bancal. Ces amis que Gulia s'invente auraient certainement beaucoup à dire s'ils les voyaient là, enfants paumés dans un hall de gare. Gulia glisse la cigarette tout juste roulée dans la poche de sa veste et se décide finalement à se lever. Un autre jour, une autre nuit, elle se serait poliment congédiée, elle l'aurait laissé seul jusqu'à la prochaine excuse qu'il trouve pour la faire venir. Le garçon est doué. Gulia revient à chaque fois. Mais ce soir, personne ne l'attend nul part. A défaut d'être une bonne compagnie, il est là, ne grogne pas et ne sent pas le vomi. Debout face à lui, elle l'observe un instant, assez court et finalement glisse sa cigarette entre ses lèvres. Tant pis la pluie, tant pis les gens.

    « Je te paye une cigarette ? » Elle tend la main vers lui, et finalement la retire. « Ah non, trop tard. Payer tes cigarettes c'est déjà fait. » Théatrale, la princesse rit, et finalement fait demi-tour pour retrouver l'entrée de la gare où elle pourra allumer sans culpabiliser la mort entre ses doigts. Qu'il la suivre ou pas.
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Dante Cesare
Dante Cesare

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MessageSujet: Re: la nuit je mens (dante)   la nuit je mens (dante) EmptySam 30 Mai - 13:07

Un mur. Comme d'habitude. Fichue distance qu'elle instaure entre eux. Fichue distance dont il prend un malin plaisir à détourner. Elle ne relance pas la conversation, se s'importe pas de répondre à ses questions. Pas qu'il s'inquiète de savoir comme elle va, mais Dante, il aimerait bien apercevoir ses prunelles couleur tendresse posées sur lui, rien qu'une fois. Elle sourit. Sûrement parce qu'elle pense être débarrassée d'lui, du moins pour aujourd'hui. Sûrement parce qu'elle parvient à rouler son tabac sans difficulté. Sûrement parce qu'elle se sentira reine, demain, en leurs compagnies. Elle sourit, mais pas pour lui. Enfin, elle se lève, la princesse, cigarette entre les lèvres, elle lui propose de lui en payer une. Il observe sa main tendue, comme une perche qu'elle lui tendrait. Il sait pas trop, Dante, si c'est sarcastique, ou si elle a juste une mémoire un peu trop sélective. Alors il ne dit rien, attend qu'elle se corrige toute seule comme une grande fille. Finalement, elle laisse échapper un rire, et se retourne, direction la sortie. Dante, il ne bouge pas. Assis sur le sol, il attend, encore. Tic, tac. Quelques secondes, quelques minutes. Le temps qu'elle traverse les portes et qu'elle se retrouve sous la pluie. Enfin lorsqu'il estime être le bon moment, Dante, il se lève, attrape son sac et suit ses traces. Il n'en a pas fini avec elle, c'était trop court, trop bref. Il veut la provoquer, lui prouver qu'elle ne mérite pas sa place dans le monde du haut. Il s’extirpe de la foule et traverse les portes. Elle est là, errante parmi les gouttes. Il la rejoint alors, ne s'annonce pas, attrape son bras dont il peut sentir la fébrilité. Il ignore ses protestations, et l'entraîne avec lui. Sous un arbre, le plus proche. Celui, qui avec toutes ses feuilles, cache le paysage florentin. Il desserre son emprise, et relâche son bras droit. Je sais pas si t'es au courante, mais ça s'éteint sous la pluie. Il lui fait signe, lui désigne la clope emprisonnées entre ses lèvres. Semblant d'excuse ou justification de son geste, il ne sait pas trop Dante. Il sort alors le paquet qu'elle lui a apporté, attrape une précieuse et l'allume. Puis il prend la parole après avoir répandu la fumée de sa première bouffée dans la soirée. Si tu voulais passer du temps avec moi, tu pouvais directement me le dire, tu sais. En référence à la proposition de la blonde, au je te paye une cigarette. Enfin, il pose son regard sur elle. La détaille de haut en bas, sans gène, sans scrupule. Pas de Chanel, ni d'Armani. La princesse se rabaisserait-elle à se vêtir dans du bas de gamme ? Haussement de sourcil, prétendument étonné. Dante, il espère la voir sortir de ses gonds, s'accaparer son attention et recevoir ses foudres en option.
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Gulia Bertellini
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MessageSujet: Re: la nuit je mens (dante)   la nuit je mens (dante) EmptySam 30 Mai - 17:48

    Sous la pluie, elle s'apprête à se laisser consumer par la cigarette quand il s'empare de son bras. Il est dépourvu de délicatesse, et Gulia tente en vain de récupérer sa main. Elle l'enfant sauvage, la poupée braquée par sa simple présence. Elle pourrait jouer le jeu, sourire poliment, revenir la prochaine fois pour céder à un nouveau caprice. Mais ça serait trop facile. Pour lui, pour eux. La danse n'aurait plus aucun sens. Il la lâche à l'abri d'un arbre, là devant la gare, deux anonymes au milieu des gens. « Me touche pas ! » Toi l'homme acerbe, le manipulateur au sourire rieur. Une fois encore, les mots qui sortent de sa bouche se veulent percutants. La cigarette coincée entre les lèvres, elle pose son regard sur lui, et dresse son index dans sa direction en signe de provocation. Elle sait, qu'elle devrait pas, pas autant. Qu'elle ferrait mieux de laisser couler, que, peut-être, les choses marcheraient autrement si elle ne se défendait pas constamment. Entre ses lèvres, elle laisse échapper la fumée, laissant son regard divaguer jusqu'à ses ongles. Elle sait ce qu'il raconte. La cigarette, la pluie. De sa poche il sort le paquet qu'elle lui a remis un peu plus tôt, le fruit de son chantage malsain. Lui, le type surgit un soir au milieu de nul part, décidé à limer sa couverture jusqu'à destruction totale. Il s'applique à détruire ce qui la tient vivante, lui faire croire d'une drôle de manière qu'il tient sa vie entre ses doigts. Il serre et desserre le poing, la laissant filer selon son bon vouloir. La fumée enveloppe le garçon, et Gulia réalise que s'il sait parfaitement faire pression sur elle, elle n'a aucun moyen d'appui sur lui. Elle pourrait découvrir les secrets qu'il cache, les choses sombres qu'il garde pour lui. Elle pourrait faire comme lui, le fixer en riant. Lui demander de payer son prochain sac hors de prix. Du coin des lèvres elle sourit. « T'es quelqu'un de bas de gamme Dante, je ne vois pas pourquoi je ferais des efforts pour toi. » A son tour, elle le fixe, hausse les épaules. Elle n'aime pas ce qu'il est, mais plus que tout, elle n'aime pas qu'il voit qui elle est vraiment. « D'ailleurs, je vois pas pourquoi je reste là. » Autour d'eux, la pluie s'estompe. C'est le moment, celui de prendre la route, s'évader, le laisse là sous son arbre. Elle trouvera autre chose à faire, peut-être même qu'elle se pointera au bar avec un peu d'avance. Là-bas, on l'attend. Le patron est pas toujours aimable, mais lui ne s'applique pas à piétiner tout ce qu'elle veut construire. Son joli monde. Le monde de Gulia. « Tu sais où me joindre quand t'auras besoin d'autre chose. » Contre le béton, elle laisse tomber la cigarette consumée, sourit, belle enfant. « C'est toujours un plaisir de te voir. »
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Dante Cesare
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MessageSujet: Re: la nuit je mens (dante)   la nuit je mens (dante) EmptyDim 31 Mai - 10:46


Là en bas de l'arbre, à l'abri sous le feuillage, il se demande qu'est-ce qu'il lui prend. Dante, il ne l'aime pas, elle et ses manières de princesse. Il se délecterait bien à l'idée qu'elle se prenne les pieds dans ses mensonges. À l'idée que son masque de verre se brise en plusieurs morceaux. Parce qu'il sait, il sait qu'il est dans la case bas de gamme. Étiquette collée sur son front qu'il s'évertue à décoller, voir même à arracher si cela avait été possible. Il ne répond pas, préfère ouvrir les lèvres pour sa cigarette. Pour une fois il peut lui laisser ce plaisir, il peut la laisser penser que son estime soit touché par ses paroles. Mais ces vulgaires mots lancés dans le vent ne sont rien par rapport à ce que lui peut déverser comme venin. À la bombe qu'il pourrait lâcher d'un moment à l'autre. Alors, il l'écoute parler, son regard divaguant sur la pluie qui s'estompe. Son oncle dit souvent, après la pluie le beau temps. Grosse blague inventée pour ceux et par ceux qui sont la constante recherche d'espoir et de courage pour continuer à vivre. Dante il n'a pas besoin d'espoir, puisqu'il tient la petite menteuse du bout des doigts. Elle obéit à ses chantages, hauche la tète quand Dante exige. Sauf que maintenant, elle veut partir la petite menteuse, se glisser parmi la foule et disparaître comme un fantôme. Oui, il sait où la retrouver. À ce bar miteux où il l'a aperçue pour la seconde fois. Là-bas, la nuit tombée elle faisait tâche la princesse, dans ses habits de chiffons. Souriante et obéissante aux ordres des ivrognes. Cendrillon des temps modernes. C'est tout ce qu'il sait d'elle. Incarnation parfaite, le prince en moins. Transformé en grenouille. Alors Dante, il s'avance, la pousse et la coince contre le tronc de l'arbre. D'une main posée sur l'écorce, il encadre le visage de la poupée pour qu'elle ne puisse pas s'échapper. Pour qu'elle ne puisse pas s'enfuir. Et qu'est-ce-que tu vas faire si je te touche ? Murmure à peine prononcé, mais assez audible pour parvenir à ses oreilles. Encore fumante, la cigarette à moitié consumée, tombe à terre et Dante, il n'en a que faire. De l'autre main il attrape une de ses mèches brunes encore humide, mouillée et transpercée par la pluie. Veine tentative de purification des deux démons qu'ils sont. Il enroule le fil dorée autour de son index, sourire hypocrite au bord des lèvres, il joue avec elle. J'en ai marre des clopes. Il ne sait pas ce qu'il veut Dante, ils ne sont pas amis, ni même de vagues conaissances. Pourtant, elle doit rester là.
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Gulia Bertellini
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MessageSujet: Re: la nuit je mens (dante)   la nuit je mens (dante) EmptyDim 31 Mai - 15:59

    Ce qu'elle va faire s'il la touche ? Hurler, taper du pied. Se comporter comme une enfant capricieuse pour attirer l'attention des gens, qu'un type parmi se décide à jouer le rôle du prince et la sauver du dragon. Il la bouscule, la pousse, et la voilà bloquée par l'arbre qu'elle aurait prit un peu plus tôt pour un refuge à la tempête. Mais l'arbre devient complice, se dressant immense derrière elle, alors que la main du geôlier l'empêche de s'enfuir. Son haleine empeste le tabac, et un instant, elle se croit capable de le lui dire. Murmurer à son tour une promesse sans grande valeur. Mais elle ne le fait pas. Son regard s'appliquant à ne pas croiser le sien, elle souffle doucement, à quelques centimètres à peine de son cou. Son cœur bat fort dans sa poitrine. Elle ignore encore si elle doit s'inquiéter, vraiment, de cette proximité qu'il instaure, de cette violence qu'elle croit lire dans ses mots. L'homme est prédateur. Loup amer. Ses doigts qui s'enroulent autour de ses cheveux ont le don de l'irrité. Gulia n'aime pas être touchée, à peine effleurer. Elle sent sa respiration qui s’accélère, prise au dépourvu. Elle ne comprend pas, elle ne veut pas comprendre ce qu'insinuent ses mots. Elle ferme les yeux, enfant boudeuse. Le jeu a déjà des règles bien trop bancales pour qu'il en instaure de nouvelles. Gulia respire. « Alors soit pas con, choisit mieux les endroits où tu me donne rendez-vous. » Elle murmure, se voulant assez assurée pour être sûre d'elle. « C'est pas beau de toucher les filles au beau milieu des gares. » C'est pas beau de toucher les filles tout court, surtout quand elle le veulent pas. Si ça se trouve, c'est ça son vice, un attrait malsain pour les manifestations publics, les endroits noirs de monde, et les poupées faciles à appâter. Mais elle n'hésitera pas à crier. Alors elle pose enfin son regard sur lui, et laisse timidement sa main glisser jusqu'à son torse où elle se pose pour mieux le repousser. Il doit reculer pour la laisser respirer. A côté d'eux, un groupe d'adolescentes passent en riant. Elles sont insignifiantes, tout juste bonnes à être regardées, et pourtant, Gulia toujours prisonnière se précipite. « Excusez moi. » Elles s'arrêtent, gloussent à nouveau. Poules dénuées d'intelligence. « Excusez moi, mon frère à jamais embrassé de fille de sa vie, et contrairement à ce qu'il pense, je suis pas la mieux placée pour lui montrer. » Profitant de l’inattention du prédateur, elle glisse sous son bras et se rapproche des filles. Son cœur bat fort, mais de satisfaction cette fois ci, trop heureuse de pouvoir plonger à nouveau les yeux fermés dans ses mensonges. « Y en a pas une d'entre vous qui peut l'aider ? » Meurt de honte, psychopathe, crève sous ton arrogance. Un sourire sur les lèvres, Gulia se retourne face à Dante, poupée provocante, les mains nichées au creux de ses hanches. Marre des clopes qu'il disait ?
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Dante Cesare
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MessageSujet: Re: la nuit je mens (dante)   la nuit je mens (dante) EmptyMer 3 Juin - 15:49

Elle n'a pas le droit. Non, elle n'a pas le droit. Tricheuse, menteuse. Mêler d'autres personnes à leur jeu, c'est contourner les règles et s'en défaire. C'est Dante qui décide, lui qu'instaure les limites et frontières entre la plaisanterie et le réel. Gulia, elle, ne fait qu'obéir, et dire oui. Elle ne peut pas retourner la situation. Et pourtant. En un claquement de doigts, les rôles s'inversent. Elle le tient, l'observe de ses yeux fins. Déstabilisé, Dante la regarde jouer sa sœur devant un groupe de fille. Il aurait pu s'y intéresser Dante à ces filles, si leurs sacs Louis Vuitton n'étaient pas de simples contrefaçon. Une mère tirée à quatre épingles, ça finit par déteindre sur la descendance. Alors il reprend ses esprits, affiche un sourire. Ouaw, je ne pensais pas que tu irais aussi loin. Puis, il tourne son visage, se veut droit et poli face à ces filles de joies. Désolé du dérangement, mais je vous rassure tout de suite, ce n'est pas ma sœur. Et heureusement d'ailleurs. Tentative d'explication, qu'on ne prenne tout de même pas son vice pour de l'inceste. Dante, il cherche un moyen de se rattraper, de tourner la situation à son avantage, qu'elle n'ose plus reproduire ce schéma une nouvelle fois. En fait... on a fait un pari, et je vous serais vraiment reconnaissant si vous m'aidiez à le gagner. Il quitte le tronc d'arbre Dante, se rapproche de la plus imposante des trois. Celle qui se croit princesse, bien plus que Gulia. Dante, il n'accorde même pas de regard aux deux suivantes, et s'adresse à la contrefaite. Alors... est-ce que je peux ? Les yeux qui brillent, et un plaisir non-dissimulé au visage, elle hoche doucement la tète. Il sourit, Dante, gagné. Il s’exécute, pose une main sur son visage et dépose une caresse de papillon sur ses lèvres, pendant que ses doigts s'affairent dans une chorégraphie discrète et maîtrisée. Quelques secondes tout au plus, puis il s'écarte, fourre ses mains dans ses poches, et enfin, il la remercie l'hypocrite. Merci beaucoup, et encore désolé du dérangement. Les adolescentes s'éloignent un peu plus loin, entrent dans la gare, toutes rassembler autour de la Princesse, leurs gloussements en écho. Dante, il souffle, se retourne vers Gulia qu'il avait minutieusement gardé du coin de l’œil. Je croyais qu'elles ne partiraient jamais. Il passe une main sur sa bouche, essuie toute trace de son passage. Puis sort ce que sa poche dissimule discrètement à l'abri du temps. Petit portefeuille blanc, source d'inattention de l'adolescente. Dante, il ouvre, fouille, sans gène, le referme, et d'un geste, le lance à Gulia. Attrape ! Un sourire victorieux apparaît en signe de triomphe. Elle n'avait pas le droit. La prochaine fois, tu réfléchiras à deux fois avant de faire des trucs comme ça. Il attend Dante, les mains dans les poches, trois, deux, un. Et comme il l'avait prédit le devin, une tornade apparaît. La princesse, en furie, qui crie au voleur. Oh pardon, j'ai oublié de mentionner qu'elle a des tendances cleptomanes. Vous devriez sûrement toutes vérifier vos poches. Il lui lance un regard satisfait, heureux de son opérette. Invente nous un joli mensonge, petite fille.
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Gulia Bertellini
Gulia Bertellini

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MessageSujet: Re: la nuit je mens (dante)   la nuit je mens (dante) EmptyMer 3 Juin - 17:06

    Tu t'enfonces beau garçon, tu t'enfonces qu'elle voudrait lui dire, son sourire élargit sur ses lèvres fines. La surprise qu'elle lit sur son visage la ferait presque rire aux éclats. Elle jubile, fière d'avoir su déstabiliser la bête et par la même occasion, échapper à son emprise. Alors qu'il tente de justifier bêtement l'absence de filiation entre eux, Gulia hésite à glisser une nouvelle cigarette entre ses lèvres, et s’éclipser en le laissant là, seul avec ses groupies, qui semblent trop heureuse qu'un type un temps soit peu mignon s'intéresse à elles. Oui, Dante est doué, séducteur-manipulateur, elles semblent toutes prêtes à lui manger au creux de la main quand il se déplace, félin jusqu'à elles. Drôle de sentiment, que le ventre de Gulia qui se noue, comme ça, presque sans raison. Elle se sent pitoyable, dans son sweat trop grand, sous le regard inquisiteur de ces princesses ahuries. Elle en oublie de s'enfuir. Silencieuse, spectatrice, elle a envie de murmurer à Dante de laisser tomber, que le jeu ne vaut pas le coup, que le jeu n'est plus drôle. Lui dire que la fille qu'il a choisit arbore un sac au rabais, qu'elle n'en vaut pas la peine. Alors peut-être rirait il d'elle, de l'enfant qu'elle devient, le regard posé sur ses chaussures, s'appliquant à ne pas regarder quand il dépose ses lèvres contre celles de la sirène. Derrière eux les suivantes pouffent, incapables de cacher leur surprise. Elles en reparleront longtemps, de ce garçon devant la gare, dont elles tomberont amoureuses les unes après les autres sans pour autant le revoir. Dante s'écarte de sa promise, les filles finissent par s'éloigner. Qu'elles peuvent être laides, qu'elles peuvent être stupides. Même la pluie a cessé pour regarder attristée le spectacle de leur bêtise. Alors Gulia glisse la main dans ses cheveux encore humide. Loin d'elle l'idée de le féliciter, elle pose sur le arçon un regard plus du tout amusé et hausse simplement les épaules. « Personne t'as obligé à l'embrasser. » Si, toi Gulia. C'était ton idée et elle t'amusait. Contrariée, elle glisse les mains dans les poches dans son jean, quand elle reçoit en pleine poitrine l'uppercut du garçon, un objet qu'elle ne reconnaît pas, mais qu'elle prend soin de réceptionner. Au creux de ses mains pâles, un porte feuilles immaculé qu'il a prit soin de fouiller. Menteuse mais pas voleuse, elle redresse brusquement les yeux sur lui, tend la main dans sa direction pour le lui rendre. Elle comprend parfaitement que l'objet n'a rien a faire en sa possession, qu'il pourra peut-être même lui porter préjudice. « J'en veux pas. Reprends le ! » Son cœur bat fort. Non, elle n'aime pas ce qui se passe à présent. La voix de l'hystérique de rapproche d'eux. Elle qui croyait s'en être débarrassé. Elle se rapproche de Dante, il doit le reprendre, et rapidement. Mais le loup se délecte de l'air perdu de sa victime. Parce qu'elle est victime, quand elle se retourne face à la princesse au faux Vuitton. « Tu veux pas essayer de parler moins vite ? Je comprends pas quand tu parles. » L'idiote se tait, surprise, et toise la fille au sweat devant elle. La fille qui tend vers l'autre le porte-monnaie blanc en haussant les épaules. « Il était tombé par terre. » Mensonge insignifiant, mais Gulia, si elle ment, elle ne vole pas, ça ne l'amuse pas. Doucement, son cœur se calme, cesse de palpiter comme un fou. La fille grogne, râle et s'éloigne. Bien loin d'elle l'image de princesse qu'elle tente de se donner. Alors Gulia se retourne, et balance son poing contre l'épaule du vrai voleur, de ce beau parleur, criminel par dessus le marché. Elle a la force d'un oiseau, à peine plus forte qu'une caresse, mais tant pis, il doit savoir qu'elle ne joue pas à ce jeu là. Qu'en plus d'être bête, il est dangereux. « T'es un malade ! Un putain de taré ! » Un taré qui devrait arrêter de la regarder comme ça, parce que ça réveille des chose étrange dans son ventre à Gulia, des choses qui l'énerve encore plus. Enfant capricieuse, princesse vexée, elle fait demi-tour, glisse les mains dans ses poches, s'éloigne de lui. Elle n'a plus rien à faire avec lui. « Abruti. »
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