Alessio Vescovi
Messages : 21
Date d'inscription : 27/05/2015
| Sujet: faire vivre l'absurde Mer 27 Mai - 20:32 | |
| alessio vescovi "nous reverrons les saturnales milanaises au bord des tombes." il se rend souvent à l'église. il ne prie pas, il ne fait que s'asseoir sur l'un des grands bancs, les yeux fermés. le calme qui y règne, presque solide, empêche ses pensées de se remuer dans sa tête. / des pansements couvrent ses doigts en permanence. lorsqu'il se fâche, il se met à briser des objets, à se briser lui. / peur des hauteurs, vertige. / odeur de lessive, odeur de fumée qui se mélangent (sa maman fume et lui lave le linge). / une croix sur une chaîne argentée qui traîne au fond d'un tiroir. il y a longtemps qu'elle ne scintille plus au cou de son frère. pas depuis que l'ombre s'est fondue dans la nuit. / il travaille à la bibliothèque bénévolement, quand il est à la bibliothèque, il se sent en sûreté. / il n'a jamais fréquenté les bancs d'école, de sa mère viennent les mots qui font vibrer ses cordes vocales et les mots répétés dans des dizaines de cahiers boudinés, pleins de taches d'encre. des livres de la bibliothèque et du magasin d'antiquités viennent les connaissances du monde. / l'odeur de l'huile d'olive emprisonnée dans les fibres de ses vêtements depuis des années. vieux t shirt hérité d'un grand frère, baskets usées qui répandent leur poussière dans les ruelles de la ville et entraînent avec elles ses plus lourds secrets. / de vieilles branches entre ses doigts qui rebondissent sur le sol, sur le petit muret et sur les murs. un semblant de musique, un faible murmure qui se glisse dans son oreilles. | L'identité Nom vescovi. le nom d'une ombre, d'un père qui s'est fondu dans la nuit, qui a couru loin. le son de ses pas résonnent encore sur la pierre. ; Prénom alessio. ; Lieu et date de naissance un dix-sept juillet, il y a dix-sept ans, à prato, parmi les draps qui se gonflent sous le ciel d'été éternel et le pavé brûlant ; Métier dans le silence, seulement interrompu par le bruissement des feuilles de papier. bibliothécaire, il somnole souvent derrière le comptoir, sur une pile de livres à trier. ; Vos origines : le soleil de l'italie a toujours brûlé sa peau, c'est écrit dans son visage. ; Côté financier pas grand chose dans les poches. l'héritage de l'ombre vescovi dans le compte en banque, de l'argent qu'il ne veut pas toucher. ; Orientation sexuel asexuel, ni elles, ni eux. ; Traits de caractères maladroit, déterminé, imaginatif, agressif, émotif, méfiant, réservé, sincère, rancunier ; Particularités des bouts de ferraille sur les dents, pour aligner ce qui va pas (est-ce qu'on peut en mettre dans la tête aussi?), la trace d'une vilaine brûlure qui n'est jamais partie, toujours là sur la main gauche; Ton vice la colère. des fois, sa vision se brouille, ça devient noir, ses cordes vocales se déchaînent sans même entendre le bruit du verre fracassé. ; Groupe emma ; Crédits NEPTUNIUM 237. |
la lumière qui traverse le vitrail et vient frapper sa peau, éclaboussures de couleurs sur son visage et ses bras. la lumière ne parvient pas à arrêter le tremblement de ses épaules, ne dilue pas le rouge sur ses doigts, sur lequel ses yeux restent fixés. il s'est retrouvé là sans le savoir. courir, se faufiler entre les touristes, les éclats de voix ne parviennent pas jusqu'à ses oreilles. le bourdonnement couvre tout, le bruit de la circulation, ses pieds qui frappent le sol, le joueur de guitare au coin de la rue. il fait tellement chaud, il a envie de défier le soleil, de le regarder en pleine figure et de lui dire d'aller se cacher un moment. mais alessio, il sait que c'est une bataille perdue d'avance. alors il plisse les yeux et regarde son ombre floue par terre, qui le poursuit, toujours. il court jusqu'à ce que le bourdonnement de ses oreilles disparaisse. il est remplacé par le bruit de ses pas lourds dans l'église. il sursaute.
parfois il voudrait monter haut, haut sur les toits pour regarder les étoiles, les lumières de la ville et les nuages qui s'épaississent dans le ciel. mais il a trop peur, peur d'être trop haut. ça le prend à la tête, au ventre. il est prisonnier de la terre ferme, le dos cloué aux dalles chaudes. tu voulais pas crier, tu voulais pas lui dire ces mots méchants, tu t'en veux d'avoir cassé encore un autre vase. et pourquoi? pourquoi t'en arrives toujours là? ça prend qu'un mot, qu'une action et alessio plonge, dans l'étendue de noir qui l'habite. c'est encore pire quand elle se met à pleurer. quand il voit les larmes qui roulent sur ses joues foncées, il a envie de se remettre à crier que c'est pas sa faute à elle. il se dit que la prochaine fois, il jettera des fleurs sur les murs, plutôt que d'y balancer de la vaisselle, que de sa bouche sortiront des poèmes plutôt que des insultes. et la prochaine fois, ça devient noir, éclipse de lune, et on oublie.
il est retourné à l'église. il y a vu quelqu'un prier. quand alessio s'est assis sur un banc, il n'y avait personne avant qu'il ferme ses yeux. et voilà une silhouette, innondée par la lumière du soleil et ses rayons qui montraient les poussières en suspension dans l'air. il s'est levé, s'est approché, en tentant de faire le moins d'écho possible. il a vu les lèvres de la silhouette remuer, sans qu'il n'entende quoique ce soit. pas de son qui traverse le silence épais. il ne sait pas combien de temps il est resté là, le rouge qui dégoulinait le long de ses doigts et qui venait s'écraser sur ses jambes. ses yeux qui fixaient la bouche, puis les mains de la silhouette. une seconde ou une éternité. jusqu'à ce que la silhouette se retourne, que ses lèvres bougent encore, produisant un son bien définissable cette fois-ci. elles lui demandaient s'il avait besoin d'aide. regard horrifié sur ses doigts. ravisement. il avait définitivement besoin d'aide. la silhouette court, s'envole, pendant une éternité (quelques minutes). elle revient, prend les mains d'alessio, les désinfecte. le rouge disparaît, recouvert de pansements. « comment tu t'es fait ça? » pas d'arrière-pensées. prise de nouvelles. les yeux d'alession brûlent soudainement, des larmes comme une cascade sur son visage. comme sur celui de sa mère. il ne peut pas. il ne pourra jamais révéler à une âme aussi pure que celle qui lui fait face, à quel point il (se) fait du mal. haussement d'épaules.
"spf" j'ai fini par craquer. 18 ans, le stress, l'été qui arrive. (l'été qui s'annonce bien, avec cette perle de forum). | |
Dernière édition par Alessio Vescovi le Ven 29 Mai - 7:31, édité 7 fois |
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Battista Alighieri
Messages : 31
Date d'inscription : 20/03/2015
| Sujet: Re: faire vivre l'absurde Mer 27 Mai - 21:52 | |
| C'est bien de craquer, il faut vendre ton âme . Tu entres par ici, tu n'en ressors jamais, c'est la loi . La colère, c'est un choix que j'ai hâte de voir à l'écrit, qui peut donner des situations folles . Et ton début de fiche, ce personnage qui se dessine lentement . Bienvenue ! |
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Othello Verdi
Messages : 39
Date d'inscription : 21/05/2015
| Sujet: Re: faire vivre l'absurde Jeu 28 Mai - 0:09 | |
| - Citation :
- il se rend souvent à l'église. il ne prie pas, il ne fait que s'asseoir sur l'un des grands bancs, les yeux fermés. le calme qui y règne, presque solide, empêche ses pensées de se remuer dans sa tête.
viens mon enfant chez le padre ce personnage promet des merveilles, ce début est juste sublime, puis bibliothécaire |
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Alessio Vescovi
Messages : 21
Date d'inscription : 27/05/2015
| Sujet: Re: faire vivre l'absurde Jeu 28 Mai - 0:43 | |
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Gulia Bertellini
Messages : 34
Date d'inscription : 26/05/2015
| Sujet: Re: faire vivre l'absurde Jeu 28 Mai - 10:13 | |
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Jesus Valentini
Messages : 48
Date d'inscription : 23/05/2015
| Sujet: Re: faire vivre l'absurde Jeu 28 Mai - 20:56 | |
| Bienvenue à toi =D T'es tout beau |
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Alessio Vescovi
Messages : 21
Date d'inscription : 27/05/2015
| Sujet: Re: faire vivre l'absurde Jeu 28 Mai - 23:00 | |
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Battista Alighieri
Messages : 31
Date d'inscription : 20/03/2015
| Sujet: Re: faire vivre l'absurde Ven 29 Mai - 12:16 | |
| - Citation :
- il travaille à la bibliothèque bénévolement, quand il est à la bibliothèque, il se sent en sûreté.
Il va vite apprendre que ce n'est pas du tout un lieu sûr pour les jolis garçons, Battista il les dévore . Ton personnage est incroyable, ce gosse un peu malade, abandonné à la rue, et les plaies qu'il se fait! Le dernier paragraphe de ton histoire est sublime (le reste l'est aussi mais celui-là! ). Ta fiche est validée |
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| Sujet: Re: faire vivre l'absurde | |
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