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Le Prêtre
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Messages : 24
Date d'inscription : 17/03/2015

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MessageSujet: LES GROUPES   LES GROUPES EmptyDim 3 Mai - 9:32
















Les sauveurs du monde




Justine

Des mignons aux catins, les corps se meuvent dans l’éther du malin, le bleu des cieux embrasés de rouge passion ; les Justine se corrompent dans l’étau de la débauche, des banquets de faste où les mets se délient à la luxure printanière. Ils sont doués ces gens, beaux quelques fois, étincelant sûrement maniant leur corps naufragés pour manipuler les gredins, se protéger des malicieux, des barbares. Ce sont les idées folles qui s’égrènent dans quelques cerveaux, les babines enchantées des promesses vespérales des danses harmonieuses. La honte les enchaînent, la dépendance les comblent, les vertus s’oublient au profit du plaisir suintant les peaux laiteuses des victimes. La superficialité aussi dans les rives des poches quand ils tendent les billets, les responsabilités ignorés, ils sont épicuriens ces personnes qui s’étendent à dévoiler leur corps d’or.



Bellamy

Des marchands aux banquiers, ils voguent sur les mondes enneigés de l’argent tombant en pluie amusée ; eux aussi la dépendance des biens matériel les étouffent, la tête remplie de présent, de montagnes de bijoux sur les poignets des femmes entretenues. Les Bellamy s’attirent les amis puissants, la hiérarchie se divise en triangle, tremblent les pas des bourreaux, des ambitieux. Séduire, détruire, convoiter l’argent, la place d’autrui dans les méandres de leur envie ; ils vivent, une vie celle de la carte bancaire au trépas, la corne d’abondance qui s’échine sur les carnets des comptes des villas sèches de sentiment. Ils semblent construit de cire, de marbre, de matière palpable mais leur visage miroitent le manque d’émotion, leur rictus à leur lippes, les billets verdâtres diront-ils plutôt que l’amour démodé ; les robes étoilés pour les féminines, les costumes pour les masculins : l’admiration enfin. Ils creusent la tombe des faibles dans ce jeu des marches funèbres.


Emma

Des rêveuses aux passifs, les silhouettes se meuvent lentement, délicatement ils filent des tapisseries subtiles de non agissement, langoureusement, lascivement étendu dans leur existence morne, ils n’espèrent que dans leur fantasme ces enfants songeurs. Les Emma contemplent le monde peut-être, là assis devant leur fenêtre, elles subissent, victimes des pourfendeurs, glaives ocellés du métal de feu aux poitrines offertes par le manque de courage. Ils sont trempés des loups, des fauves qui doucement les écartent, le corps écartelé, les biens volés ; trop respectueux, trop gentils, trop fidèles, des principes voltigeant devant leurs yeux peinés des décombres que la cruauté laisse passer. Des ombres stupides qui s’assemblent à l’orée des parcs, on y trouve des mères tabassés ne possédant la force de hurler, des enfants timides frappés puis les autres multitude de chenille qui laisse passer, spectateur des vies présentées mais jamais acquises.
 

Salammbo

Des voyous aux prisonniers, ils voguent sur des territoires ravagés, violence ploie à leurs mains blessés, l’expression des cris aux hurlements anémiés, ce sont les actes soufflés par les haleines brisées. Les Salammbo prennent les armes, ces fils de rébellion soudaine, ils ne se taisent ils s’exclament à gorges explosées, quelques artistes immaculés funèbres de leur principe démantelés peignent des symboles de la pauvreté sur les murs granites de la richesse stellaire, des autres eux les inaccessibles. Ils saccagent, permettent les illégales substances, survivent dans ces ruines figées de l’absurde vie, eux ils sont perdus, pointés du doigt derrière les lunettes opaques des fortunés ; eux ils tuent peut-être pour la gloire mais surtout pour ce sentiment là, dans le cœur chamarré, cette ignorance atrophiée. Eux ils ne rêvent plus, ils s’actionnent au bouton rouge de la machine à vent, ils tournent dans les champs dilapidés. La violence pour seule pensée.
 
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