l'évasion semble primordiale, bienfaitrice même dans son quotidien. dante, il a délaissé les chewing-gums depuis les cours de récréations afin de s'immiscer à cette drogue-douce qu'est la nicotine. il a besoin de sa dose quotidienne, dante. quelques tubes cancérigènes pour affronter les aléas de la vie, oui, petite dépendance accrue à la cigarette. ;; hypocrite, vantard, un peu trop superficiel, et ça ne le fait pas sourciller. qui ne l'est pas cette société ? dante, il se le demande bien. élevé dans cette bulle dorée avec des billets à en gerber, dante c'est un petit joyau de médiocrité. ;; il est à demi-sociable, dante. il apprécie la solitude dans sa socialisation. jamais seul, toujours à l'écart. il est malin, rusé, calculateur, il y a toujours quelque chose derrière ce fin sourire en coin. et quand il sent que les embrouilles approchent, c'est le moment de faire sa révérence. ;; lever de rideau, dante, il jouait du violon. enseignement imposé par la famille cesar, pourtant, le gamin n'a jamais manqué un seul cours. bien trop obnubilé par l'instrument, dont ses cordes qui lui donnent l'impression d'être vivant. l'objet repose aujourd'hui dans la demeure interdite, au plus grand dam du rejeton. ;; il a toujours été seul, dante. depuis qu'il est né, la solitude lui colle à la peau. bien qu'autrefois entouré de personne de son rang, dante c'est le fils unique, rejeté et déshérité comme un vulgaire déchet. ;; pourtant il essaie d'être gentil, dante - quand il le veut bien. il aura toujours une plaisanterie en réserve, ou une parole réconfortante pour qui en a besoin. peut-être parce qu'il a besoin d'attention. de l'amour-argent, c'est tout ce qu'il demande. ;; extrêmement mauvais-joueur, dante, il avait autrefois l'habitude de remanier habilement les règles des jeux au fur-et-à-mesure de la partie. orchestrant ainsi à sa manière, une victoire assurée. et peut-être qu'aujourd'hui, ça n'a pas totalement changé.

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